La régulation des naissances et un généticien


par Maxime Durocher, 21 avril 2015

Il y a quelques jours, une idée m'est venue en tête provenant d’un mélange de trois problématiques. Premièrement, la surpopulation de notre chère planète. Deuxièmement, le malheur des enfants vivants dans de mauvaises conditions ou tout simplement non désirés. Troisièmement, l’impact négatif des grossesses accidentelles résultant d’un concours de circonstances, d’un mauvais choix ou même d’une agression.

Tout d'abord, pour mettre mon idée en contexte, il faut savoir que dans certains pays industrialisés le don d'organe tourne autour de 80 à 90%, alors que pour d'autres, il est à peine de 5 à 15%. Pourquoi? Ce n'est pas une question de société, de moral ou de grandes campagnes de promotion. Non. Il s'agit d'une simple case à cocher. Dans certains pays, on coche pour donner ses organes à sa mort, dans d'autres pour ne pas les donner. Résultat? Dans les deux cas, on coche peu. Les pays ayant opté pour « cocher oui » ont peu de dons. Les pays ayant opté pour « cocher non » ont beaucoup de dons. C'est le fait d'avoir à poser une action qui limite ou non le don d'organe. Incroyable.

Sur ce, j'en reviens à mes moutons. En ce moment, par défaut, n'importe quel imbécile peut avoir un enfant, menant à bien des insanités. Personnellement, à voir ce que certains enfants endurent, j'ai toujours eu l'envie secrète qu'il soit requis d'avoir un permis pour concevoir un enfant. Évidemment, ce serait une grave entrave à la liberté individuelle et je serais contre l'établissement d'un tel programme, mais l'idée est toujours restée.

Comme n'importe qui peut se procréer, la régulation des naissances est donc un choix. Le résultat est simple. Le nombre de grossesses imprévues ou indésirables est non négligeable et a un impact financier aisément calculable sur notre société, ainsi que de tristes conséquences sur bon nombre d’enfants qui voient le jour, sans oublier ces parents pris de nouvelles contraintes.

Maintenant, imaginons que nous prenions la décision en tant que société de modifier génétiquement les générations futures pour qu'ils naissent stériles et que pour concevoir ils doivent prendre une pilule qui est offerte gratuitement pour tous. La décision de concevoir devient donc un acte prémédité pour chacun au lieu d'être un exercice mental auquel seuls les prévoyants s'adonnent. La conception d'un enfant devient ainsi un choix à part entière et non la simple conséquence d'un acte.

Résultat? Disparition immédiate des adolescentes enceintes et de femmes violées devant se faire avorter. Il y aurait aussi une grande diminution d'enfants élevés par des parents en guerre ou carrément ineptes, moins de parents monoparentaux en difficulté et beaucoup plus d'amour.

Tant qu'à faire un tel désign, cette infertilité architecturée ne pourrait-elle pas éliminer les menstruations d'une femme aussi longtemps qu'elle ne désire pas d'enfant?